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Que sont les versions hébraïques?

    La plupart des gens qui emploient la «Traduction du monde nouveau» (publiée par la Société Watch Tower) sont familiers avec cette référence aux versions hébraïques. Que sont ces versions hébraïques et pourquoi sont-elles employées pour intégrer le nom divin «Jéhovah» dans les Écritures chrétiennes de la «Traduction du monde nouveau » ?


Pourquoi les versions hébraïques ont-elles été employées pour la Traduction du monde nouveau ?

    Tous les anciens manuscrits en hébreu des Écritures hébraïques emploient le Tétragramme (qui s’écrit יהוה en caractères hébreux) pour le nom de Dieu. Le nom divin est employé presque 7 000 fois de la Genèse au dernier livre des Écritures hébraïques, Malachie. La «Traduction du monde nouveau» est à féliciter pour avoir traduit ces occurrences par Jéhovah plutôt que par SEIGNEUR.

    Toutefois, les Écritures chrétiennes ont été écrites en grec. Les éditeurs de la «Traduction du monde nouveau» admettent honnêtement qu’il n’y a aucun manuscrits anciens des Écritures chrétiennes qui emploient le Tétragramme.[1] Cela est vrai malgré les nombreuses occurrences du Tétragramme dans la Septante grecque des Écritures hébraïques.

[1] Pour une référence à ce sujet, voir «Auxiliaire pour une meilleure Intelligence de la Bible» p : 771. Or, malgré l’absence absolue de quelque manuscrit contenant les caractères hébraïques du Tétragramme, la Société Watch Tower maintient que le Tétragramme a été employé par les rédacteurs inspirés des Écritures grecques chrétiennes, et que celui-ci a été subséquemment supprimé à cause d’une grande hérésie survenue au troisième et au quatrième siècle. Pour une étude complète concernant le manque de preuves supportant l’événement d’une telle hérésie, voir le livre «Le Tétragramme et les Écritures grecques chrétiennes

    Cependant, à cause des nombreuses versions hébraïques qui emploient le Tétragramme dans les Écritures hébraïques, les traducteurs de la «Traduction du monde nouveau» emploient les traductions hébraïques des Écritures chrétiennes comme base pour intégrer le nom divin «Jéhovah», 237 fois dans leurs Écritures chrétiennes.


Que sont ces versions hébraïques?

    Ces versions hébraïques sont tout simplement des traductions en hébreu des Écritures grecques destinées à un lectorat de gens parlant et lisant l’hébreu. En réalité, la plupart de ces versions ont été publiée avec pour objectif la conversion des Juifs au christianisme. C’est pour cette raison que certaines de ces versions hébraïques sont publiées par la «Trinitarian Bible Society». Parce que le Tétragramme (יהוה) est un mot compris par les Juifs parlant et lisant l’hébreu, il se retrouve fréquemment dans les versions hébraïques.[2] La «Traduction du monde nouveau» emploie 25 versions hébraïques (et deux sources qui ne sont pas des versions) en tant que notes de références employant יהוה dans les Écritures chrétiennes.


[2] Les lecteurs pourraient être surpris de réaliser que le Tétragramme est fréquemment employé par les traducteurs Juifs chrétiens pour identifier Jésus avec יהוה dans ces versions hébraïques trinitaires. Pour de plus ample information, voir le livre, La Traduction du monde nouveau et les versions hébraïques.


Est-ce que les versions hébraïques sont des textes anciens ?

    Nombreux sont ceux qui présument que ces versions hébraïques sont des textes anciens. En réalité, elles ne le sont pas. La plus ancienne version hébraïque complète citée par la «Traduction du monde nouveau» a été traduite du texte de la version King James en 1599. La plus récente version citée dans la «Traduction du monde nouveau» a été traduite en 1979 d’un texte grec du «Nouveau Testament» publié en 1975. Comme de raison, tous les textes grecs desquels ces versions ont été traduites peuvent être volontiers consultées aujourd’hui. Aucun de ces textes grecs ne contient-il une seule occurrence de soit יהוה en caractères hébraïques ou même du nom divin translittéré en lettres grecques.


L’exemple d’une version hébraïque

    J18 et une des versions hébraïques employées par le comité de traduction de la Bible du monde nouveau pour justifier son emploi du Tétragramme. L’édition de 1969 de la «Kingdom Interlinear Translation» (elle aussi publiée par la Société Watch Tower) nous donne l’information suivante concernant cette version :

J18 :
« Écritures grecques en hébreu. À Londres, Angleterre, en 1885, une nouvelle traduction hébraïque des Écritures grecques chrétiennes a été publiée. Cette nouvelle traduction avait été commencée par Isaac Salkinson et complétée après son décès par Christian David Ginsburg. Notre plus vieille copie est celle de la troisième édition publiée en 1891. Celle-ci a été comparée avec la petite édition publiée par la Trinitarian Bible Society, Londres, Angleterre, en 1939, et aussi avec le Hebrew English New Testament publié en 1941 par la même Société(page 29). »

    Lorsque nous étudions les 237 références à Jéhovah, un grand nombre des notes citent la version J18. Tel qu’attendu, nous trouverons confirmation de la présence du Tétragramme dans cette version hébraïque telle que mentionnée dans la «Traduction du monde nouveau».

    Or, la page couverture de la version J18 nous donne cette information :

THE
NEW TESTAMENT

OF
OUR LORD AND SAVIOUR
JESUS CHRIST
Translated out of the original Greek: and with
the former translations diligently compared
and revised, by His Majesty's special command

    Avez-vous remarqué la référence au matériel source pour cette version hébraïque ? Le mot version veut simplement dire traduction. De ce fait, alors que nous étudions le Tétragramme dans les Écritures chrétiennes de ces versions hébraïques, il arrive rarement que l’on nous parle de traductions d’un texte grec qui lui n’emploie pas le Tétragramme.


Les dates de manuscrits dans les notes Jéhovah

    Les notes en bas de page pour toutes les références Jéhovah dans les Écritures chrétiennes de la «Traduction du monde nouveau» nous donnent des informations significatives concernant autant ces versions que les dates des manuscrits.

    Révélation 4 : 11 est un des importants versets ou apparaît Jéhovah. Le verset se présente comme suit dans la «Kingdom Interlinear Translation» *(prenez note que les caractères grecs qui suivent ne sont pas conforme à la « KIT - Kingdom Interlinear Translation » dans ce format de texte informatique ) :

    La New World Translation citée dans la colonne de droite traduit ainsi ce verset:

11 «You are worthy, Jehovah,* even our God, to receive the glory and the honor and the power, because you created all things, and because of your will they existed and were created.»
11 «Tu est digne, Jéhovah*, oui notre Dieu, de recevoir la gloire et l’honneur et la puissance, parce que tu as créé toutes choses, et à cause de ta volonté elles ont existé et ont été créées.»

    Au bas de la page, la note Jehovah nous donne l’information suivante :

11* Jehovah, J7, 8, 13, 14, 16, 18 ; Lord, אAVgSyh.

[Dans la TMN (1995) : 11* Voir App. 1D.]

    La note pour ce verset mentionne six versions hébraïques (J7, 8, 13, 14, 16, 18 ) lesquelles sont employées comme support textuel pour la restitution du nom Jéhovah ; deux manuscrits grecs anciens (? Sinaitic MS et A Alexendrine MS) où nous lisons Seigneur ; et deux versions (la Vulgate latine et une version syriaque) qui supportent l’emploi de Seigneur.

J7   Christian Greek Scriptures in Hebrew; Elias Hutter. 1599
J8   Christian Greek Scriptures in Hebrew; William Robertson. 1661
J13   Christian Greek Scriptures in Hebrew; A. McCaul and others. 1838
J14   Christian Greek Scriptures in Hebrew; John Christian Reichardt. 1846
J15   Christian Greek Scriptures in Hebrew; John Christian Reichardt and Joachim H. R. Blesenthal. 1866
J18   Christian Greek Scriptures in Hebrew; Isaac Salkinson. 1885

    Pour ce même verset, une liste[3] (quoique plus courte) donnée indique les manuscrits grecs qui contiennent le mot grec Kurios (Seigneur).

[3] Le mot grec Kurios (Κύριος) est traduit par Lord dans la KIT. Le nombre de références à des passages Kurios (ou Seigneur) sont moins nombreux dans la KIT seulement parce que les éditeurs ont choisi de citer un très petit nombre des plus de 5 000 manuscrits grecs anciens qui sont disponibles aujourd’hui. Tous ces manuscrits sont uniformes dans leur emploi de Kurios (ou Théos qui est traduit par Dieu) plutôt que le Tétragramme. L’appareil textuel des Écritures grecques chrétiennes des «United Bible Societies» (Textual Commentary on the Greek New Testament, ouvrage qui présente toutes les variantes textuelles dans les manuscrits grecs cités) a été consulté pour chacune des 237 références Jéhovah. Ce volume mentionne toutes les variantes des manuscrits majeurs des Écritures chrétiennes à partir desquelles les traducteurs doivent choisir. La compilation suivante a été effectuée pour chacune des références Jéhovah. Soixante et onze des 237 références sont spécifiquement mentionnées dans cet appareil textuel. La présence du Tétragramme n’est jamais mentionnée dans aucun de ces 71 versets, et de ce fait, celui-ci n’est pas considéré comme une variante textuelle dans aucun manuscrit grec connu. En outre, à cause des 166 autres références qui ne sont pas mentionnées, nous sommes assurés qu’aucune base pour ces variantes textuelles existe pour chacune de ces 237 références Jéhovah. Des mentions pour Kurios [Seigneur] et Théos [Dieu] comme choix pour un verset spécifique se présente 31 fois.

א (Aleph)   Sinaitic MS; un manuscrit grec oncial 4ième siecle.
A   Alexandrine MS; . un manuscrit grec oncial 5ième siècle.
Vg   Latin Vulgate; une révision d’une version vieille latine faite par Jérôme Eusèbe. 405 de notre ère
Syh   Version Syriaque Peshitta. 464 de notre ère


Que nous disent ces dates ?

    La «KIT» cite six versions hébraïques comme source pour Révélation 4 : 11. La date de la plus ancienne version est l’an 1599 de notre ère, alors que la plus récente est datée de l’an 1885 de notre ère. Deux manuscrits grecs du quatrième et du cinquième siècle sont cités pour ce verset qui supportent l’emploi du mot grec Kurios.

    Les traducteurs de la «Traduction du monde nouveau» ont choisi d’employer le nom divin dans 237 versets sélectionnés en vertu de la preuve supportée à partir de traductions hébraïques datées à partir de l’an 1385 de notre ère. Par comparaison, la plus ancienne preuve disponible pour le mot grec Kurios (Seigneur), à laquelle se réfère les notes de la «KIT», provient de manuscrits grecs dignes de foi qui comportent des dates remontant aussi anciennement que l’an 300 de notre ère. Dans aucun de ces manuscrits pouvons-nous y lire le Tétragramme. C’est à partir de ces mêmes textes que les versions hébraïques ont été traduites.

    Nous devons nous demander si ces versions hébraïques prouvent que les rédacteurs originaux des Écritures chrétiennes ont employé le Tétragramme en ces 237 endroits. Il est clair que ce ne fut pas le cas. Ces traducteurs hébreux ont employé les mêmes textes grecs pour traduire leurs versions — comme tous les autres traducteurs, au cours de la même période de temps — textes grecs qui ont servi à traduire toutes les Écritures grecques chrétiennes en français, qui elles emploient correctement le mot Seigneur.


Pourquoi est-ce important ?

    Vous vous demander peut-être si ceci est réellement important ou si nous avons là tout simplement un débat théologique insignifiant. Revenons à Révélation 4 : 11. Notons que celui à qui s’adresse ce texte est soit «Jéhovah, oui notre Dieu» selon la «Traduction du monde nouveau» ou si c’est «notre Seigneur et notre Dieu» selon les plus anciens manuscrits grecs. Dans le premier cas, c’est Jéhovah qui est «notre Dieu.» Dans le deuxième cas, c’est le Seigneur qui est «notre Dieu.» Cela fait une grande différence de savoir si le rédacteur en Révélation 4 : 11 s’adresse au Père en tant que Dieu ou s’il s’adresse au Seigneur Jésus en tant que Dieu.

    Si les rédacteurs originaux des Écritures grecques chrétiennes emploient le mot Seigneur plutôt que le Tétragramme, alors Jésus est «notre Seigneur et notre Dieu» selon ce verset ainsi que de nombreux autres. Une traduction fidèle de la Bible doit communiquer la signification exacte des mots employés par les rédacteurs des Écritures, et sans altération ayant comme but d’accommoder et de soutenir une prédisposition théologique.


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