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Une étude interlinéaire du grec (Deuxième partie)

Chapitre 4

Dans le chapitre 3, nous avons présenté une étude du mot Kurios (κύριος) des Écritures grecques chrétiennes. L’étude évaluait spécifiquement les 237 endroits où la TMN traduit Kurios par Jéhovah.

Dans ce chapitre nous complèterons l’étude en portant une attention particulière à la nomenclature pour la note «J» donnée dans la KIT.

Les notes de référence «J»
La KIT donne du matériel en terme de notes et références intéressantes pour chacune des occurrences du nom divin. Nous sommes particulièrement intéressés par la forme du matériel en terme de notes et références pour deux types d’information, premièrement, les sources spécifiques de manuscrits grecs anciens et, deuxièmement, les versions hébraïques plus récentes.

Par exemple, la portion interlinéaire de Matthieu 1 : 24 se lit ainsi :

Dans la marge de droite la NWT se lit comme suit :

24 Then Joseph woke up from his sleep and did as the angel of Jehovah* had directed him, and he took his wife home.

24 Alors Joseph se réveilla de son sommeil et fit comme l’ange de Jéhovah* le lui avait prescrit, et il prit sa femme chez lui.[TMN, 1995] Parce que le nom divin est employé, la note «24*» est ajoutée au bas de la page.[1]] La note se lit comme suit :

24* Jehovah, J1-4, 7-14, 16-18, 22-24.; Lord, (Aleph)B. [NDT : Dans TMN, 1995, la note se lit comme suit : «24* Voir. App. 1D.»]

Une description de tous les manuscrits grecs et des symboles «J» sont inclus sous le titre «Explanation of the Symbols Used» dans la KIT. La date approximative à laquelle les manuscrits grecs ont été écrits et la date de la publication des traductions hébraïques est donnée. Par souci de brièveté au sein de l’information mentionnée pour l’étude elle-même, nous citons seulement les références textuelles les plus anciennes ou les plus concises.[2] C’est-à-dire, dans le cas des traductions hébraïques, nous citerons la date de publication de la mention la plus ancienne donnée. Dans le cas des manuscrits grecs cités, nous donnerons la date approximative de seulement le plus vieux manuscrit mentionné dans la note. (La liste complète des manuscrits grecs et des traductions hébraïques citée dans la KIT est résumée dans l’Appendice A.)

La note de Matthieu 1 : 24 cite 18 traductions hébraïques et deux manuscrits grecs. Pour les besoins de l’illustration, nous examinerons deux de ces données. La traduction hébraïque J7 et le manuscrit grec ? (Aleph) Sinaitic MS sont expliqués aux pages 26 et 29 de la KIT, édition 1969, comme suit :[3]

J7
« Greek Scriptures en hébreu. En 1599, Elias Hunter de Nuremberg en Allemagne, publia sa traduction de toutes les Écritures grecques chrétiennes en hébreu. C’était là la première version complète en hébreu de toutes les Écritures canoniques grecques chrétiennes, formant une partie du «Polyglott New Testament» de Hutter en 1599. (Une copie se trouve à la New York Public Library.) »
(Aleph)
Sinaitic MS. Un manuscrit grec oncial du quatrième siècle sous la forme d’un codex. Originalement, il contenait évidemment la Bible en entier, incluant toutes les Écritures grecques chrétiennes. Ce document est actuellement en possession du British Museum, Londres, Angleterre. »

Les notes en bas de page de la KIT sont concises et faciles à lire, quoiqu’une compréhension fondamentale de leur format soit en premier lieu nécessaire. La note en bas de page se lisant «24*» Jehovah, J1-4,7-14, 16-18, 22-24.. Lord, (Aleph)B.” contient l’information suivante. «24*» fait référence à l’astérisque après le mot Jehovah dans le verset 24. Suivant l’identification du verset, le mot Jehovah indique la liste des documents qui supporte l’emploi du nom divin dans la NWT [TMN]. Les document mentionnés sont J1-4, 7-14, 16-18, 22-24. Cela nous précise que les traductions hébraïques J1, J2, J3, J4, et chacun des documents de J7 à J14, de J16 à J18 et de J22 à 27 emploient le Tétragramme dans ce verset. La note cite ensuite deux manuscrits grecs identifiés par la KIT qui emploient Kurios (Seigneur) pour ce même verset. Les manuscrits grecs sont (Aleph) Sinaitic MS et B (Manuscrit Vatican No. 1209).

Le lecteur devrait se rappeler que les manuscrits grecs employés comme références dans les notes de la KIT sont simplement représentatifs de quelques exemples anciens sélectionnés. Nous avons déjà cité la déclaration à la page page 319 de «Toutes Écritures est inspirée de Dieu et utile» qui nous dit qu’il existe plus de 5 000 manuscrits grecs des Écritures chrétiennes. La Société Watch Tower ne documente aucun de ces textes grecs comme employant le Tétragramme plutôt que Kurios.[4]

Nous allons maintenant faire un bref commentaire nécessaire au sujet des citations des versions (des traductions des Écritures chrétiennes en latin, en syriaque et en d’autres anciennes langues) qui supportent l’emploi de Seigneur. C’est là une pratique habituelle et utile dans les études textuelles anciennes. Même si la version n’est pas un texte grec, elle peut être une ressource valable en déterminant la formulation originale du texte grec. Le cas pour le Tétragramme en comparaison de Kyrios sert d’illustration utile.

La Vulgate latine de Jérôme est une des citations les plus fréquemment employées dans la KIT en guise de support pour le mot Lord (Seigneur). (La Vulgate est identifiée par Vg.) Le mot latin employé par Jérôme donne une indication de la lecture du texte grec qu’il a employé pour sa traduction. Puisque Jérôme a originalement publié sa Vulgate en 400 de notre ère, son texte grec était de cette année-là ou avant. Le texte grec aurait-il employé le Tétragramme, que Jérôme l’aurait traduit soit en caractères hébraïques ou aurait-il traduit le nom divin en latin. D’autre part, si le texte grec employait le mot Kurios, Jérôme l’aurait traduit par Dominus. Dans chaque cas, une version ancienne donne une forte indication ? quoique pas une preuve ? des mots grecs employés dans les anciens manuscrits.

Les dates des manuscrits dans les notes Jéhovah
Les notes Jéhovah nous orientent également sur de l’information significative concernant les dates des manuscrits.

À ce point-ci dans ce livre, le lecteur doit être conscient que l’âge d’un manuscrit est de la plus grande importance. L’axiome qui dit «Plus c’est vieux, c’est mieux.» est souvent des plus appropriés dans l’étude des manuscrits bibliques. C’est vrai parce que les plus vieux manuscrits sont plus près des originaux des Écritures chrétiennes que les manuscrits plus récents.[5]

Une minutieuse révision d'une quelconque note Jéhovah révèle une comparaison intéressante des dates des textes. Révélation 4 : 11 est un des importants versets Jéhovah. Plus loin dans ce livre, nous reviendrons à ce verset. Toutefois, pour tout de suite, il nous donnera une importante illustration de date d’écriture (ou de publication) disponible dans les notes.

Le verset se lit comme suit dans la KIT :

La NWT citée dans la colonne de droite traduit ce verset ainsi :

11 «You are worthy, Jehovah,* even our God, to receive the glory and the honor and the power, because you created all things, and because of your will they existed and were created»

11 «Tu es digne, Jéhovah*, oui notre Dieu, de recevoir la gloire et l’honneur et la puissance, parce que tu as créé toutes choses, et à cause de ta volonté elles ont existé et ont été créées.» [TMN, 1995]

Au bas de la page, nous trouvons la note Jéhovah suivante :

11* Jehovah, J7,8,13,14,16,18; Lord, (Aleph)AVgSyh. [NDT : Dans la TMN 1995, la note se lit comme suit : «11* Voir App. 1D.»]

La mention «11*» dans la note du verset nous donne une liste de six versions hébraïques (J7, 8, 13, 14, 16, 18) qui supporte le mot Jéhovah, et deux anciens manuscrits grecs (? Sinaitic MS et A Alexandrine MS) et deux versions (la Vulgate latine et une version syriaque) qui supportent le mot Lord (Seigneur). Même si les dates de ces différentes versions et manuscrits ne sont pas mentionnées dans la note elle-même, nous pouvons trouver cette information dans la section intitulée «Explanation of the Symbols Used» dans la KIT, où les dates de publication de ces versions hébraïques nous sont données respectivement comme suit : 1599, 1661, 1838, 1846, 1866 et 1885 de notre ère. Les manuscrits grecs anciens sont datés du quatrième et du cinquième siècle (de 300 à 499 de notre ère) et les deux versions datent respectivement de 405 et 464 de notre ère.

En guise d’illustration supplémentaire pour l’information donnée dans cette note, il sera utile d’identifier chacune des références données autant pour le Tétragramme que pour Lord (Seigneur) dans ce verset. Elles sont présentées par des symboles de références, l’identification de la version ou du manuscrit grec, et par la date telle que mentionnée dans le matériel d’introduction de la KIT. Dans le tableau 1, nous commençons avec l’information mentionnée des différentes versions des Écritures grecques traduites en hébreu, dont chacune de celles-ci emploie le Tétragramme.

 J7  Christian Greek Scriptures in Hebrew; Elias Hutter.  1599
 J8  Christian Greek Scriptures in Hebrew; William Robertson.  1661
 J13  Christian Greek Scriptures in Hebrew; A. McCaul and others.  1838
 J14  Christian Greek Scriptures in Hebrew; John Christian Reichardt.  1846
 J16  Christian Greek Scriptures in Hebrew; John Christian Reichardt and Joachim H. R. Blesenthal.  1866
 J18  Christian Greek Scriptures in Hebrew; Isaac Salkinson.  1885

Tableau 1. Les versions hébraïques supportant Jéhovah en Révélation 4 : 11.

De ce même verset, une liste semblable [6] (quoique plus courte) est donnée pour le mot Kurios qui est généralement traduit par Lord (Seigneur). C’est ce que nous montre le Tableau 2.

 (Aleph)  Sinaitic MS; an uncial Greek manuscript.  4th cent.
 A  Alexandrine MS; an uncial Greek manuscript.  5th cent.
 Vg  Latin Vulgate; a revision of Old Latin by Eusebius Jerome.  405 C.E.
 Syh  Syriac Peshitta Version.  464 C.E

Tableau 2. Le mot grec κύριος (Kurios) supportant Lord (Seigneur) en Révélation 4 : 11.

La KIT cite six versions hébraïques pour Révélation 4 : 11. la date de la plus ancienne version est 1599 de notre ère, alors que la dernière version est datée de 1885. Par comparaison, deux manuscrits grecs du quatrième et du cinquième siècle (respectivement 301 à 400 et 401 à 500 de notre ère) sont cités pour ce verset en guise de support pour l’emploi du mot grec Kurios.

Une omission fréquente
Il est facile de perdre de vue des détails petits, toutefois significatifs, lorsque nous devons composer avec un projet de recherche. Pendant de nombreuses années avec sa propre recherche, l’auteur a omis l’importance de la différence des dates entre les versions hébraïques et les manuscrits grecs.

Considérons ce que ces dates nous disent. Les traducteurs de la «Traduction du monde nouveau » ont choisi d’employer le nom divin en 237 versets sélectionnés sur la base de preuves fondamentales des traductions hébraïques effectuées à partir de l’an 1385 de notre ère. En comparaison, les plus anciennes preuves disponibles pour l’emploi du mot grec Kurios (Lord (Seigneur)), auxquelles se réfèrent les notes de la KIT, de manuscrits grecs dignes de foi datant d’aussi anciennement que de l’an 300 de notre ère.

La nouvelle compréhension que nous avons maintenant des informations textuelles et historiques qui se sont manifestées depuis que la traduction des Écritures chrétiennes de la «Traduction du monde nouveau», nous force à nous poser une importante question. Pourquoi les traductions hébraïques publiées à partir de 1385, sont-elles considérées comme étant des sources textuelles plus dignes de foi pour les Écritures chrétiennes que les Écritures chrétiennes elles-mêmes, lesquelles peuvent être vérifiées jusqu’en remontant au quatrième et au cinquième siècle de notre ère, avec approximativement 5 000 manuscrits ?

Un résumé de notre étude
Il est temps de résumer les données de notre étude. Cette information est tirée de l’étude complète se trouvant dans l’Appendice B et du résumé se trouvant dans la conclusion. Aussi, mention est faite de l’étude originale des 714 références à Kyrios reproduit dans l’Appendice C.

La Traduction du monde nouveau emploie le nom Jéhovah 237 fois dans les Écritures grecques chrétiennes. Le résumé pour chacune de ces apparitions selon les notes de la KIT se présente comme suit :

 Nombre d’occurrences totales du nom de Jéhovah dans la TMN  237
     Occurrences citées des Écritures hébraïques  112[7]
     Occurrences citées sans une source des Écritures hébraïques  125[8]
     Mot grec correspondant dans la Kingdom Interlinear Translation  
         Kurios (κύριος)  223
         Théos  13
         Autre (Jacques 1:12)  1
     Mot anglais correspondant dans la Kingdom Interlinear Translation  
         Pour Kurios (κύριος)  Seigneur
         Pour Théos  Dieu
         Autre (Jacques 1:12)  Il
     Intervalle de temps pour les traductions hébraïques supportant יהוה  1385 à 1979
     Intervalle de temps pour les manuscrits supportant κύριος  200 à 400 C.E.[9]

Pour les besoins de l’évaluation, il sera intéressant de comparer les informations ci-dessus avec les occurrences totales du mot Kurios dans les Écritures grecques chrétiennes en entier. Le résumé suivant de l’information provient de l’étude complète du mot Kurios qui se trouve dans l’Appendice C et il évalue la traduction anglaise du mot grec dans la KIT et dans la NWT.

 Kingdom Interlinear Translation  
     Kurios traduit par Seigneur.  651
     Kurios traduit par seigneur ou seigneurs.  62
     Kurios traduit par Seigneurs.  1
         Occurrences totales de Kurios (κύριος) dans la KIT.  714
 Traduction du monde nouveau  
     Kurios traduit par Seigneur.[10]  406
     Kurios traduit par Jéhovah.  223
     Kurios traduit par Maître, maître ou maîtres.  53
     Kurios traduit par Monsieur, monsieur ou messieurs.  17
     Kurios traduit par seigneur.  8
     Kurios traduit par propriétaire ou propriétaires.  5
     Kurios traduit par Dieu.  1
     Kurios non traduit.  1
         Occurrences totales Kurios (κύριος) dans la TMN.  714

Il est particulièrement intéressant de noter la variété de mots anglais employée par la «New World Translation» pour les 714 occurrences du mot Kurios tout au long des Écritures grecques chrétiennes. Cependant, puisque nous nous intéressons principalement aux mots anglais Lord et Jehovah [Seigneur et Jéhovah], nous limiterons nos commentaires à ces deux mots.

Une simple évaluation du matériel de l’Appendice C indique que Lord [Seigneur] est le choix de traduction préférée pour Kurios dans la NWT. Il apparaît 406 fois par Lord [Seigneur]. À quelques rares exceptions, comme nous l’avons vu, ces 406 apparitions font référence à Jésus Christ. Les lecteurs sont encouragés à étudier attentivement le matériel de l’Appendice C, en portant une attention particulière à l’emploi du mot par Jean dans le livre de la Révélation. Jean emploie le mot grec Kurios 23 fois là où la KIT donne la traduction anglaise Lord [Seigneur] 20 fois et lord(s) [seigneur (s)] trois fois. D’autre part, la NWT donne la traduction anglaise Jehovah 12 fois, Lord [Seigneur] 8 fois et lord(s) [seigneur (s)] trois fois.

Rendre cette étude personnelle
Ce livre est une étude d’informations textuelles et historiques. En conséquence, il est maintenant approprié que soit fait un résumé au sujet des conclusions personnelles de l’auteur. À ce moment-ci, cependant, un mauvais emploi du processus de rassemblement de l’information s’ensuit souvent.

Certains liront l’information que nous venons tout juste de voir avec un préjugé positif. Parce que ces personnes sont prédisposées à acquiescer aux propos de l’auteur, elles décrèteront que l’information est digne de foi et elles accepteront la véracité de l’information sans faire de plus amples recherches.

Cette réaction est inadéquate. Les conclusions d’un auteur ne rendent pas l’information véridique. Les conclusions doivent être vérifiées en comparaison avec le fondement factuel de l’étude. Selon toute probabilité, ni le temps ni les ressources permettent aux lecteurs d’examiner chacun des documents qui a été employé dans la recherche originale. Mais une étude attentive de l’information donnée dans la KIT devrait être faite par les lecteurs avant d’endosser les conclusions de l’auteur.

À ce sujet, l’information se trouvant dans les Appendices A, B et C devrait être examinée attentivement en consultant le texte de la KIT. Quand toutes les informations auront été vérifiées, alors les lecteurs pourront prudemment tirer leurs propres conclusions sans dépendre de l’opinion de l’auteur. Avec ce degré de vérification exercée par les lecteurs, l’information de l’auteur donne simplement des suppléments au processus de rassemblement de l’information des lecteurs, et les conclusions tirées deviendront celles des lecteurs eux-mêmes.

D’autre part, d’autres personnes liront cette même information avec un préjugé désapprobateur. Parce que ce deuxième groupe de lecteurs peut avoir une prédisposition à être en désaccord avec l’auteur, vraisemblablement décrèteront-ils que l’information est inexacte et rejetteront-ils ses mérites possibles sans aller plus loin dans cette étude.

Leur réaction est tout aussi inadéquate. Selon toute vraisemblance, ce deuxième groupe de lecteurs, lui non plus, n’aura pas suffisamment de temps ou de ressources pour reprendre en entier la recherche faite par l’auteur. Pourtant, ce groupe de lecteurs doit examiner attentivement les références des notes en bas de page de la KIT. Là encore, la conclusion finale doit résulter d’une étude personnelle des données de base plutôt que d’une réaction précipitée aux déclarations de l’auteur.

Les deux groupes de lecteurs tireront profit du contenu empirique de cette étude. Volontairement, cette étude n’est pas basée sur une interprétation des Écritures. Elle est basée sur des données textuelles et historiques. (Nous comprenons certainement, toutefois, que des études des manuscrits bibliques et historiques puissent être tordues.) Des manuscrits grecs anciens existent aujourd’hui et ceux-ci peuvent être examinés pour en découvrir le contenu. Est-ce que ces manuscrits emploient יהוה ou κύριος ? C’est la question à laquelle chaque lecteur doit finalement répondre.

À cette étape de l’étude, les lecteurs tireraient grandement partie de mettre ce livre de côté temporairement, et ce dans le but de faire une minutieuse étude personnelle de chacune des notes Jéhovah dans la KIT. Il y a même mieux, une recherche complète des 714 passages comportant Kurios, incluant chacune des notes de références Jéhovah donnerait aux lecteurs un aperçu en profondeur valable au sujet de l’emploi de ce mot dans les Écritures chrétiennes. Les Appendices B et C peuvent être utilisés pour obtenir l’endroit où se trouvent ces versets, mais la conclusion devrait être celle des lecteurs. Avec l’aide de Jéhovah Dieu, les lecteurs pourront tirer leurs propres conclusions concernant la présence du Tétragramme dans les Écritures grecques chrétiennes.[11]

C’est sur cette note que nous terminons ce chapitre, mais jetez un coup d’œil au reste de ce livre. N’acceptez pas, ne rejetez pas l’information à venir sur la base de ce que vous pensez de ce que la réponse devrait être. À chaque fois que c’est possible, évaluez directement les sources fondamentales de l’information par vous-même et ensuite tirez votre propre conclusion concernant la présence du Tétragramme dans les Écritures grecques chrétiennes inspirées.


Résumé du chapitre L’information des notes en bas de page fournie avec chacune des références Jéhovah dans la KIT nous amènent à tirer les conclusions suivantes :

  1. Dans toutes les références Jéhovah se trouvant dans la Traduction du monde nouveau, la «Kingdom Interlinear Translation» nous donne deux catégories de dates. Les plus anciennes dates nous permettent de constater que le mot Kurios (Lord [Seigneur]) se trouve dans tous les manuscrits grecs entre l’an 301 et l’an 400 de notre ère. La deuxième catégorie de dates supporte la présence du Tétragramme dans les versions hébraïques effectuées à partir de l’an 1385 de notre ère.
  2. Dans la plupart des cas, en dehors des 237 références Jéhovah, le mot grec Kurios (quand il est employé comme titre) est associé à la personne de Jésus Christ par la Traduction du monde nouveau. (Kurios est traduit par Seigneur 406 fois. Voir l’Appendice C pour de plus amples explications.)
  3. L’à propos de la présence du Tétragramme pour les 237 passages Jéhovah provient seulement de traductions hébraïques récentes. La plus ancienne preuve de soutien date de l’année 1385 de notre ère, avec la plus grande partie de l’ensemble des preuves datant à partir de l’an de 1599. En fait, aucune preuve textuelle directe montrant le Tétragramme dans les Écritures chrétiennes originales est-elle donnée par la Société Watch Tower.
  4. Les traducteurs de la Traduction du monde nouveau ont employé le mot Jéhovah plutôt que le mot Seigneur en 237 endroits sélectionnés. Donc, 26 versions hébraïques datant de l’an 1385 se voient donner plus d’importance qu’approximativement 5 000 manuscrits grecs, datant du quatrième siècle, lesquels emploient le mot Seigneur.

Notes

[1] La colonne du centre de la «New World Translation Reference Edition» réfère le lecteur à l’Appendice 1D qui donne seulement l’information au sujet de la version hébraïque. Dans l’Appendice 1D, les traductions hébraïques J1-4, 7-14, 16-18, 22-24 sont citées alors que les manuscrits grecs ?B ne le sont pas.

[2] Le plus ancien document «J» employé dans ce verset est J2 qui porte la date de 1385. Parce que J2, J3 et J4 sont tous des documents apparentés, il est plus clair d’employer J7 pour cette illustration. (J7 est la plus ancienne version hébraïque complète.) Cependant, dans l’étude principale, la date du plus ancien manuscrit est toujours la date donnée.

[3] La même mention dans l’édition de 1985 se lit comme suit : « J7 Écritures grecques chrétiennes en 12 langues, incluant l’hébreu, par Elias Hutter, Nuremberg, 1599. ? (‘A’leph) Codex Sinaiticus, gr., quatrième siècle de notre ère, British Museum, H. S., G. S. »

[4] La Société Watch Tower documente le Tétragramme seulement dans la Septante. Voir l’Appendice 1C dans la New World Translation Reference Edition.

[5] Pourtant, cette déclaration reconnaît les qualifications faites dans le chapitre 2 sous le titre «L’inspiration et un texte correct.»

[6] Le nombre de passages faisant référence à Kurios (ou Lord [Seigneur]) sont moins nombreux dans la KIT seulement parce que les éditeurs ont choisi de citer très peu des manuscrits grecs disponibles existant aujourd’hui. Ces manuscrits sont uniformes dans leur emploi de Kurios (ou Théos) plutôt que du Tétragramme. L’appareil textuel des Écritures grecques chrétiennes de la «United Bible Societies» (voir la bibliographie de l’ouvrage Textual Commentary on the Greek New Testament), qui montre toutes les variantes dans les manuscrits grecs cités, a été consulté pour chacune des 237 références Jéhovah. Ce volume donne la liste de toutes les variantes majeures des Écritures grecques à partir desquelles les traducteurs doivent choisir. La tabulation qui suit a été faite pour chacune des références Jéhovah. Soixante et onze des 237 références sont spécifiquement traitées dans l’instrument textuel. La présence du Tétragramme n’est jamais mentionnée pour aucun de ces 71 versets, et ainsi n’est-il pas considéré comme une variante textuelle dans aucun manuscrit grec connu. En outre, parce que les 166 références restantes ne sont pas mentionnées, nous sommes assurés qu’il n’y a pas de base pour les variantes textuelles qui existe dans aucune des 237 références Jéhovah. Une discussion de Kurios (κύριος) [Seigneur] et Théos (Te??) [Dieu] comme choix pour le verset spécifique apparaît 31 fois. La discussion de la préférence textuelle pour Kurios en Révélation 18 : 8 et 19 : 6 est particulièrement digne de mention, et elle devrait être consultée.

[7] Cela inclut 92 citations dans lesquelles le nom divin se trouve directement dans le verset des Écritures hébraïques, et 20 références dans lesquelles le nom divin est clairement employé dans le contexte, mais celui-ci ne se trouve pas dans le verset lui-même. (Les 92 références incluent 42 citations définitives de J20.) Toutefois, dans tous les cas, le total des 112 cas est à considérer comme une citation adéquate du nom divin.

[8] Le total des 125 cas dans lesquels le nom divin apparaît dans les versets qui ne sont pas des citations des références des Écritures hébraïques incluent 58 cas dans lesquels la référence marginale de la «New World Translation Reference Edition» indique un passage des Écritures hébraïques comme un sujet ou texte apparenté et six endroits dans lesquels la référence marginale inclut simplement d’autres sujets en rapport avec le verset des Écritures grecques chrétiennes. Cela laisse un total de 61 cas dans lesquels le nom Jéhovah apparaît dans les Écritures grecques de la Traduction du monde nouveau pour lesquelles il n’y a pas de renvoi de quelque sorte à une citation tirant sa source dans les Écritures hébraïques.

[9] Tous les six cas de l’Évangile de Jean et deux cas dans Luc sont datés par « Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile», (1998 édition française, p. 313) aussi anciennement que vers l’an 200. Chacun des trois cas en 1 Pierre, les six cas en 2 Pierre, les trois cas en Jude, et quatre cas en Révélation sont datés par la même source entre 210 et 300 de notre ère.

[10] Les premières lettres majuscules pour «Lord» (autant dans la KIT que la NWT) ou «Master,» et «Sir» (dans la NWT) n’indique pas nécessairement une référence à Jésus. En un petit nombre de cas, le mot apparaît au commencement d’une phrase (en anglais) ou au commencement d’une citation directe (en grec). Dans ces cas, la structure grammaticale de ces phrases respectives requiert l’emploi d’une lettre majuscule.

[11] Pour certains, cela peut être difficile à cause de l’inexpérience avec une recherche biblique personnelle. Si c’est le cas, la suggestion suivante pourra s’avérer utile. Faites une étude des notes pour chacune des 237 références Jéhovah dans la «Traduction du monde nouveau», à la recherche de preuves pour le Tétragramme dans les Écritures grecques chrétiennes. Vous avez besoin seulement de la NWT avec références et de la KIT. (Des connaissances de la langue grecque ne sont pas nécessaires pour cette étude. Vous identifierez simplement une forme de κύριος ou de יהוה, qui sont toujours écrits en anglais par Lord ou God.) L’édition avec références vous donne 237 références Jéhovah dans l’Appendice 1D (page 1565) [en français, pages 1683, 1684] et amplement de matériel de références marginales (renvois) pour les citations des Écritures hébraïques dans la colonne du centre. La KIT vous donne les notes «J» au complet et l’explication de la nomenclature et des dates pour chacun des manuscrits grecs et des versions hébraïques. Assurez-vous de lire la préface dans la KIT avant de commencer votre étude. Établissez les colonnes pour des données que vous sentez nécessaire pour votre étude particulière et entrez-y le matériel de chacune des 237 références Jéhovah dans la colonne appropriée. Vous pourrez reproduire certains ou tous les titres employés dans l’Appendice B. Toutefois, peut-être souhaiterez-vous simplifier l’information que vous porterez à votre étude personnelle. (Par exemple, peut-être ne souhaiterez-vous pas identifier les citations J20 puisque ce ne sont pas toutes les citations hébraïques qui se trouvent dans les références «J».) Cependant, une fois que vous avez commencé votre étude, faites la vôtre. Ne copiez pas simplement l’Appendice B. (Après que vous avez commencé votre étude, ne consultez même pas l’Appendice B, et ce jusqu’à ce que vous ayez complètement fini!) Ne vous faites pas de souci si votre étude diffère des résultats de ce livre. Dans de nombreux cas, tels que les citations des Écritures hébraïques, il y a un nombre possible de versets de références desquels vous pouvez choisir, dans la mesure où le verset ? ou le texte apparenté ? peut paraître en de nombreuses références des Écritures hébraïques. Peu importe ce que vous faites, faites-en votre propre étude personnelle.

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