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Lorsque l’apôtre Jean a écrit Révélation 11 : 17, a-t-il écrit ? Ευχαριστομεν σοι, יהוה ο θεος, ο παντοκρατορ... «We thank you, Jehovah [the] God, the Almighty…» (New World Translation) «Nous te remercions, Jéhovah [le] Dieu, le Tout-Puissant…» («Traduction du monde nouveau») Ou a-t-il écrit ? Ευχαριστομεν σοι, κυριε ο θεος, ο παντοκρατορ... «We are giving thanks to you, Lord the God, the Almighty…» («Kingdom Interlinear Translation») «Nous vous remercions, Seigneur le Dieu, le Tout-Puissant…» («Kingdom Interlinear Translation») |
Quelle importance, la présence du Tétragramme[1] dans les Écritures grecques chrétiennes, a-t-elle pour votre foi ?
[1] Le nom divin s’écrit par quatre caractères hébreux : יהוה.
Alors qu’il parlait de l’importance du Tétragramme avec deux Témoins lors d’une nouvelle visite, un interlocuteur a été surpris par une déclaration faite au cours de la conversation. Un des Témoins disait que, bien qu’il croyait que les rédacteurs des Écritures grecques chrétiennes avaient employé le Tétragramme en 237 endroits spécifiques, sa foi ne dépendait pas de ce fait.
Seriez-vous d’accord avec sa déclaration, à savoir que l’emploi du Tétragramme par les rédacteurs inspirés dans les Écritures grecques chrétiennes est sans conséquence pour votre foi ? En tant que Témoin vous ne pouvez pas adhérer à cette déclaration et être conséquent avec votre foi et ce pour au moins deux raisons :
Premièrement : La «Traduction du monde nouveau», par sa propre déclaration d’objectif de traduction, maintient que la restitution du nom divin est la caractéristique la plus distincte cette traduction :
«La caractéristique la plus importante de cette traduction est la restitution du nom divin à sa place légitime dans le texte anglais. Cela a été fait en utilisant la forme anglaise communément acceptée de «Jéhovah», 6 973 fois dans les Écritures hébraïques et 237 fois dans les Écritures grecques chrétiennes.» (New World Translation Reference Edition, 1984, page 6.)
Les traducteurs ont eu absolument raison de restituer le nom divin dans les Écritures hébraïques plutôt que d’employer dans la Bible le traditionnel mot «Seigneur» [ou Éternel]. Mais qu’en est-il des Écritures grecques chrétiennes ? Si le Tétragramme n’a pas été employé dans les manuscrits grecs originaux, alors la caractéristique principale de la «Traduction du monde nouveau» serait par conséquent basée sur une fausse prémisse.
La seconde raison nous révèle en quoi il est important pour un Témoin de Jéhovah que les Écritures grecques chrétiennes emploient le Tétragramme.
Deuxièmement : De nombreux versets dans les Écritures grecques chrétiennes mentionnent des titres tels que «Dieu» et «le Tout-Puissant.» Il va s’en dire que si Jésus est identifié comme le bénéficiaire des expressions «Dieu… le Tout-Puissant,», les Témoins seraient en présence d’une sérieuse contradiction en rapport avec leur foi. Si nous comparons la formulation de la «Traduction du monde nouveau» et de la «Kingdom Interlinear Translation» (ces deux versions étant publiées par la «Watch Tower Bible and Tract Society»), nous voyons qu’il y a un problème. (La citation qui suit vient directement de la partie interlinéaire de la «Kingdom Interlinear Translation»[2]. L’ordre des mots est celui de la phrase en grec plutôt que celui de la traduction anglaise.)
New World Translation | «Kingdom Interlinear Translation» |
"I am the Alpha and the Omega," says Jehovah God, "the One who is and who was and who is coming, the Almighty." Revelation 1:8 | I am the Alpha and the Omega, is saying Lord, the God, The (one) being and the (one) was and the (one) coming, the Almighty. Revelation 1:8 |
"We thank you, Jehovah God, the Almighty, the One who is and who was, because you have taken your great power and begun ruling as king." Revelation 11:17 | We are giving thanks to you, Lord, the God, the Almighty, the (one) being and the (one) was, because you have taken the power of you the great and you reigned. Revelation 11:17 |
And [the four living creatures] have no rest day and night as they say: "Holy, holy, holy is Jehovah God, the Almighty, who was and who is and who is coming." Revelation 4:8 | and resting up not [the four living (creatures)] are having of day and of night [they] saying Holy, holy, holy Lord, the God, the Almighty, the (one) was and the (one) being and the (one) coming. Revelation 4:8 |
[2] La «Kingdom Interlinear Translation» est considérée comme un ouvrage grandement digne de confiance pour les Témoins. Le livre «Jehovah’s Witnesses Proclaimers of God’s Kingdom» (Watch Tower Bible and Tract Society, © 1993) dit à la page 610: «Puis, sous chaque ligne du texte grec, figure une autre traduction, très littérale, qui donne la signification fondamentale de chaque mot grec selon sa forme grammaticale. Cela permet aux lecteur de savoir ce que dit vraiment le texte grec original, sans connaître cette langue.»
Si l’apôtre Jean a employé יהוה (le Tétragramme) en écrivant ces versets, alors il est clair que Jéhovah est «Dieu» et qu'il est également «le Tout-Puissant.» D’autre part, si Jean a employé le mot grec «Kurios»,[3] alors le destinataire de ces versets est celui à qui s’applique le titre «Kurios.»[4] Puisque Jean a constamment employé le titre «Kurios» pour faire référence à Jésus tout au long du livre de la Révélation, alors il serait adéquat de comprendre que Jean assimile le Seigneur (Jésus) avec «Dieu» et «le Tout-Puissant.»
[3] Le mot grec Kurios (Κύριος), veut dire «Seigneur,» c’est le mot employé dans la «Kingdom Interlinear Translation».
[4] Dans le livre de la Révélation, le mot Kurios est traduit 20 fois par «Seigneur» dans le texte grec de la «Kingdom Interlinear Translation», et seulement 8 fois dans la «Traduction du monde nouveau».
D’autres exemples semblables se trouvent par ailleurs dans le livre de la Révélation, là où le destinataire en tant que soit «Seigneur», soit «Jéhovah» est identifié comme étant «Dieu.» (Voir, Révélation 4 : 11 ; 15 : 3 ; 16 : 7 ; 18 : 8 ; 19 : 6 ; 21 : 22 et 22 : 5, 6.)
Quelles preuves avons-nous aujourd’hui ? Est-ce que l’apôtre Jean a écrit le nom divin יהוה (le Tétragramme) en Révélation 1 : 8 ; 11 : 17 et 4 : 8 ou a-t-il écrit le mot grec «Kurios» ?
La «Watch Tower Bible and Tract Society» s’est soigneusement appuyée sur des versions hébraïques qui emploient le Tétragramme. C’est l’assise des 237 références «Jéhovah» se trouvant dans la «Traduction du monde nouveau». (La meilleure source de référence pour les 237 références «Jéhovah» est la «Kingdom Interlinear Translation» la «KIT». En premier lieu, consultez l’introduction intitulée «EXPANATION OF THE SYMBOLS USED». Finalement, étudiez bien chacune des 237 références à «Jéhovah» dans le texte en lisant attentivement chacune des notes en bas de page. Prenez particulièrement attention aux dates pour les textes grecs et aussi pour les versions hébraïques auxquelles se réfère chacune des notes.)
L’illustration ci-dessous résume sous forme graphique l’information donnée dans les notes de la «Kingdom Interlinear Translation». (Voir aussi le tableau à la page 309 de «All Scriptures Is Inspired of God and Beneficial») Les dates ne sont pas présentées dans l’illustration. Toutefois, la plus ancienne version hébraïque est J2 et elle remonte à l’an 1385 de notre ère. La version hébraïque la plus fréquemment citée est J7 et elle remonte à l’an 1599. La plus récente est J22, publiée en 1979. D’autre part, selon les notes de la «Kingdom Interlinear Translation», le plus ancien manuscrit grec employant le mot grec Kurios (Κύριος) est datée approximativement de l’an 200 de notre ère (approximativement 106 ans après que Jean eu écrit le livre de la Révélation.) Il y a aussi un certain nombre de manuscrits grecs qui remonte aussi anciennement qu’à la période comprise entre l’an 201 et 300 de notre ère (le troisième siècle) qui emploient Kurios. Le reste des 237 autres références «Jéhovah», se vérifie par des manuscrits grecs, lesquels supportent l’emploi du mot grec Kurios (Κύριος) et ce pas plus tard qu’au quatrième siècle (de l’an 301 à l’an 400 de notre ère)
.La première découverte que nous réalisons, consiste en ce que l’information de la «Kingdom Interlinear Translation» affirme que la date la plus ancienne supportant l’emploi du Tétragramme dans les Écritures grecques chrétiennes[5], remonte à quelque 1 300 ans après qu'aient été écrites les Écritures grecques. D’autre part, les plus anciens manuscrits grecs supportant l’emploi du mot grec Kurios (Κύριος) faisant allusion au «Seigneur» ont été copiés un peu plus de 100 ans après que Jean ait écrit la Révélation. Toutefois les dates ne sont pas la découverte la plus troublante à laquelle nous arrivons à partir des notes de la «Kingdom Interlinear Translation». Comme nous le constatons dans l’illustration ci-dessus, nous découvrons également que la source textuelle des « versions hébraïques» est le texte grec préparé par Érasme, un théologien hollandais qui a vécu de 1466 à 1536. C’est le texte à partir duquel la Bible King James a été traduite. Le texte grec d’Érasme est bien connu de nos jours. Le Tétragramme ne se trouve pas du tout dans le texte grec des Écritures grecques chrétiennes d’Érasme.
[5] Il y a parfois une certaine confusion entre les Écritures grecques chrétiennes et la Septante (ou LXX). La Septante était une traduction des Écritures hébraïques en grec, la Septante a été complétée vers l’an 280 avant notre ère. («All Scriptures Is Inspired of God and Beneficial» page 296.) Il y a de nombreux exemples de l’emploi du Tétragramme dans certaines copies de la Septante. Or, la version de la Septante ne contient aucun des écrits des Écritures grecques chrétiennes. En outre, il n’y a aucun écrit des Écritures grecques chrétiennes qui soit connus comme employant le Tétragramme. La seule preuve venant supporter la présence du Tétragramme dans les Écritures grecques chrétiennes vient des versions (traductions) hébraïques, celles-ci datent de l’an 1385 de notre ère ou sont-elles plus récentes.
La «Traduction du monde nouveau» insère «Jéhovah» dans les Écritures grecques chrétiennes parce que le Tétragramme se trouve dans un certain nombre de versions hébraïques, lesquelles ont été traduites d’un texte grec connu qui n’emploie pas le Tétragramme. La seule preuve textuelle de support qui puisse être donner pour la présence du Tétragramme vient des versions hébraïques. Nous pouvons consulter le texte grec duquel ces versions hébraïques ont été traduites et nous pouvons y vérifier que le Tétragramme n’y a jamais été employé.
La «Watch Tower Bible and Tract Society» emploie 26 traductions hébraïques des Écritures grecques chrétiennes, lesquelles sont connues comme n’employant pas le Tétragramme, et ce pour preuve que le Tétragramme était employé dans les Écritures grecques originales !
Toutes les versions hébraïques chrétiennes sont tout simplement des traductions du texte grec. Toutes les preuves des notes de références « J » dans la «Traduction du monde nouveau» sont basées sur le même texte grec que les traducteurs de cette dernière conteste.
Tout Témoin peut facilement vérifier cette information. Trouver chacune des 237 références Jéhovah dans sa propre «Kingdom Interlinear Translation». En premier lieu, lisez le texte grec pour déterminer si oui ou non le tétragramme (יהוה) est employé. Ensuite et finalement, consultez les notes pour déterminer les dates supportant le mot grec en comparaison avec les dates pour les versions hébraïques.
L’information fourni par ce court article est tiré du livre : «Le tétragramme et les Écritures grecques chrétiennes»
Ce livre de 350 pages est l’étude la plus complète du Tétragramme (יהוה) et des Écritures grecques chrétiennes disponibles aujourd’hui. Le sujet de ce livre n’est pas théologique ; il constitue une étude des anciens manuscrits grecs et de documents historiques apparentés. La principale source de documentation pour cette étude a été le texte grec de la «Kingdom Interlinear Translation».
Le livre contient :
Une étude complète du nom divin (יהוה), sa signification, le cadre historique dans lequel il a été employé et son occurrence dans les Écritures grecques chrétiennes.
Une évaluation complète des 237 passages «Jéhovah» dans les Écritures grecques chrétiennes de la «Traduction du monde nouveau».
Une description complète des notes de références «Jéhovah» dans la «Kingdom Interlinear Translation», incluant une étude supplémentaire des 714 occurrences du mot grec Κύριος (Kurios), lequel mot est traduit par «Seigneur.»
Un examen fascinant des écrits des Pères de l’Église et de leur connaissance de l’existence du nom divin, incluant une évaluation complète de «l’hérésie» qui a supposément supprimé le Tétragramme des Écritures chrétiennes au troisième et au quatrième siècle de notre ère.
Des appendices riches en information au sujet du nom divin (יהוה) et des Écritures grecques chrétiennes.