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La «Traduction du monde nouveau» a été publiée en entier en français en 1974. Cette nouvelle traduction, publiée par la Watch Tower Bible and Tract Society (les Témoins de Jéhovah), est-elle une meilleure Bible ?
La Bible est la Parole écrite de Dieu. C'est le message que Dieu veut que les hommes et les femmes lisent dans le but qu'ils Le connaissent. Toutefois, la Bible n'a pas été écrite en langue française, tant et si bien qu'elle a du être traduite pour que nous puissions la lire aujourd'hui.
Dieu a employé environ 36 hommes sur une période de presque 2.000 ans pour écrire les 66 livres de la Bible (chez les catholiques et les orthodoxes les livres sont au nombre de 72). Malgré ce qui précède, tout ce que chacun de ces hommes a écrit s'accorde avec les écrits des autres individus, comme si un seul auteur avait écrit la Bible toute entière. En fait, c'est ce qui s'est réellement produit. L'auteur véritable de la Bible c'est Dieu.
La Bible a été écrite en deux langues et elle est divisée en deux parties. L'Ancien Testament fut écrit en premier. Les 39 livres qui le composent ont été rédigés en langue hébraïque. L'Ancien Testament contient certains des plus anciens documents écrits au sujet de l'histoire de notre monde et il décrit l'histoire et les débuts du peuple choisi de Dieu. Il contient poésie et livres montrant comment devait vivre le peuple de Dieu. L'Ancien Testament nous parle aussi du Sauveur qui viendrait délivrer l'homme du péché.
La deuxième partie de la Bible nous parle du Sauveur Jésus et de Ses disciples. Elle est appelée Nouveau Testament, et relate comment Jésus a vécu une vie parfaite et que malgré cela il a été haï parce qu'il attestait être envoyé par Dieu. Cette partie raconte comment ses ennemis l'ont tué en le clouant à une croix jusqu'à ce que mort s'ensuive, et ensuite comment il revint à la vie trois jours plus tard pour confirmer qu'Il est vraiment Dieu. Le Nouveau Testament nous dit comment les disciples de Jésus apprirent à Lui être obéissant et à propager le message que Jésus est le Sauveur pour quiconque en vient à croire en Lui.
Le Nouveau Testament a été écrit en grec, et il fut achevé environ 40 ans après la mort de Jésus, par des hommes qui soit connurent Jésus personnellement, soit ont été instruits par Ses premiers disciples.
Néanmoins la Bible est plus que de l'Histoire. La Bible est la Parole de Dieu pour chacun d'entre nous aujourd'hui. Elle nous parle de Dieu. Elle nous dit comment Jésus est venu pour nous sauver de nos péchés. Et elle nous dit comment nous devrions vivre de manière à plaire à Dieu. Nous avons donc besoin d'avoir accès à la Bible et de comprendre exactement ce que Dieu veut que nous sachions. La Bible a été écrite en hébreu et en grec, elle doit donc être traduite -- pour ce qui nous concerne, en français -- pour que nous soyons capables de la lire et d'en comprendre le sens. Pour cela une traduction adéquate est indispensable si nous voulons connaître la volonté de Dieu.
Des traductions de la Bible ont été faites en de nombreuses langues. En fait, la Bible a été traduite en plus de langues que tout autre livre dans l'histoire du monde. Puis, alors que les langues évoluaient, de nouvelles traductions ont été faites. Mais toutes les traductions n'ont pas été produites strictement à cause de l'évolution des langues. Malheureusement, il se trouve des traductions qui ont été rédigées uniquement dans le but que ces Bibles enseignent les propres doctrines des traducteurs.
Puisque la Bible est la Parole de Dieu, nous devons nous attendre à ce que le traducteur de la Bible traduise en un français moderne les pensées exactes se trouvant dans les langues grecques et hébraïques. Ainsi, il en découle cette règle simple :
"Les meilleures traductions de la Bible en français nous communiqueront les pensées exactes des rédacteurs originaux des parties hébraïques et grecques de la Bible, et ce de telle manière qu'elles soient facilement compréhensibles.»
Naturellement, une traduction de la Bible peut s'avérer être excellente sous l'aspect traduction tout en étant incorrecte dans un autre domaine. La meilleure traduction de la Bible, pour nous aujourd'hui, sera celle qui nous communiquera le plus exactement possible les pensées des rédacteurs originaux. Une traduction de la Bible ne devrait jamais être employée pour faire croire à ses lecteurs que Dieu favorise la doctrine d'un groupe religieux en particulier.
Voici certains faits bibliques
Les rédacteurs de chacun des 39 livres de l'Ancien Testament et des 27 livres du Nouveau Testament ont employé plumes et encre, et ils ont écrit ces textes sur des peaux d'animaux ou sur du papyrus. Les livres du Nouveau Testament sont les plus récents, bien qu'ils aient été écrits il y a déjà presque 2 000 ans. Les rédacteurs originaux avaient écrit sur un papier fait de roseaux appelé papyrus. Nous, Chrétiens, nous croyons que les récits originaux écrits par chacun de ces rédacteurs furent inspirés par Dieu et qu'ils l'ont fait sans commettre d'erreur. Ils ont écrit exactement comme Dieu l'entendait. Chaque mot était parfait. Malheureusement, avec le temps, les copies originales ont été perdues.
De nombreuses copies de chacun des livres ont été réalisées immédiatement après que les originaux aient été écrits. Puis d'autres copies ont été faites. Toutes ces reproductions étaient des documents écrits à la main et chacune d'elle contenait immanquablement certaines erreurs de copistes. Savons-nous, de nos jours, ce que les rédacteurs originaux ont écrit ? C'est surprenant, mais la réponse est oui.
Plusieurs très vieilles copies de la Bible ont survécu dans des territoires au climat sec, tels que l'Égypte. Le document le plus ancien connu du Nouveau Testament est très petit, mais il a été copié seulement moins de 60 à 70 ans après que l'apôtre Jean eut écrit l'original. Ces copies faites à la main sont ce que nous appelons les manuscrits grecs. Un certain nombre d'anciens manuscrits grecs du Nouveau Testament ont été copiés moins de 150 à 200 ans après que l'original ait été écrit. Au cours des derniers 200 ans, plus de 5.000 copies de manuscrits grecs anciens du Nouveau Testament ont été découverts. Chacun de ces manuscrits fut étudié minutieusement ; aussi, les erreurs de copistes peuvent-elles maintenant être identifiées. Bien que ce cela ait été un processus long et difficile, il en est résulté une reconstitution du texte grec original du Nouveau Testament, lequel texte est pratiquement exactement ce qui a été écrit par les rédacteurs originaux.
Nous savons beaucoup de choses au sujet des manuscrits de la Bible grâce aux écrits des premiers chrétiens. Un grand nombre de ces manuscrits anciens écrits par des auteurs chrétiens ont survécu de la même manière que les anciens manuscrits grecs de la Bible. Leurs auteurs ont souvent cité les Écritures. Ces écrits nous donnent un aperçu des mots employés dans les Bibles qu'ils citaient. De nombreux débats ont également eu lieu entre ces auteurs au cours des 400 premières années de la vie de l'Église. Nous pouvons lire leurs échanges, et ainsi nous pouvons connaître exactement ce qui est survenu au cours de l'histoire ancienne de l'Église.
L'Ancien Testament emploie le nom hébreu de Dieu plus de 6.800 fois. En raison de la particularité de l'écriture de l'hébreu, il n'est pas facile pour le traducteur contemporain de décider exactement comment le nom devrait être prononcé. Le nom a souvent été écrit sous la forme Jéhovah. De nombreuses Bibles ont simplement écrit le nom de Dieu en écrivant SEIGNEUR, en lettres majuscules. Mais il est important de nous rappeler que les rédacteurs de l'Ancien Testament ont fréquemment employé le nom de Dieu en hébreu.
Le Nouveau Testament n'emploie pas le nom hébreu de Dieu. Aucun des plus de 5.000 manuscrits grecs anciens que nous possédons aujourd'hui n'emploie -- en caractères hébreux ou grecs -- le nom hébreu de Dieu. Le nom abrégé Yah est employé quatre fois dans le mot alléluia (Révélation [Apocalypse] 19 : 1, 3, 4, et 6). Cependant dans ces quatre cas, le nom est écrit avec des lettres grecques et non pas avec des caractères hébraïques. Les 5.000 manuscrits grecs parvenus jusqu'à nous, dans leur ensemble emploient un seul mot, lequel est plus fréquemment appliqué à Jésus : Seigneur. Ce mot est aussi employé dans des citations de l'Ancien Testament, là où le nom hébreu de Dieu est écrit. L'emploi de ce seul mot pour Seigneur est l'une des plus importantes questions soulevées pour ce qui concerne l'exactitude de la Traduction du monde nouveau.
Le Nouveau Testament cite fréquemment l'Ancien Testament. Dans plusieurs de ces citations, soit le nom hébreu de Dieu - qui est souvent rendu par le nom Jéhovah - se trouve vraiment dans la citation du Nouveau Testament, soit la citation exprime quelque chose qui se vérifie être vrai seulement de Jéhovah. Comme nous le verrons, il est très important de savoir si le rédacteur du Nouveau Testament appliquait réellement à Jésus ces citations qui contiennent le nom hébreu de Dieu, ou si le rédacteur avait l'intention d'appliquer la citation à Jéhovah exclusivement.
Voici certains exemples
Avant d'aller plus loin, nous devons nous pencher sur deux exemples qui nous montrent pourquoi le débat concernant le nom hébreu de Dieu est si important.
Certains versets du Nouveau testament parlent de Dieu. Ces versets identifient spécifiquement Celui qui est Dieu. Révélation (Apocalypse) 11 : 17 en est un exemple. Ce verset dit : «Nous te rendons grâce, Seigneur Dieu Tout-Puissant, (…).» La «Traduction du monde nouveau» traduit ce même verset par : «Nous te remercions, Jéhovah Dieu, le Tout-Puissant, (…).» Cela constitue une grande différence puisqu'il faut savoir si celui qui est «Dieu le Tout-Puissant» est le Seigneur (Jésus) ou Jéhovah. Révélation (Apocalypse) 4 : 11 dit : «Tu es digne, Seigneur notre Dieu, (…).» La «Traduction du monde nouveau» rend ce verset comme suit : «Tu es digne, Jéhovah, oui notre Dieu, (…).» Il y a de nombreux autres exemples semblables dans le livre de la Révélation (Apocalypse) et pour lesquels la «Traduction du monde nouveau» emploie Jéhovah plutôt que Seigneur (Révélation (Apocalypse) 1 : 8; 4 : 8; 15 : 3; 16 : 17; 18 : 8; 19 : 6; 21 : 22 et 22 : 5, 6.) Malgré tout, dans chacun de ces exemples, le texte grec à partir duquel la «Traduction du monde nouveau» a été rédigée (la Kingdom Interlinear Translation publiée par la Société Watch Tower) emploie toujours le mot grec pour Lord [Seigneur]. Elle n'emploie pas le nom hébreu de Dieu parce qu'il n'existe pas de preuves dans les anciens manuscrits confirmant que les rédacteurs du Nouveau Testament employaient ce nom.
L'Ancien Testament est cité dans le Nouveau Testament. Le Nouveau Testament cite fréquemment l'Ancien Testament. La citation dans le Nouveau Testament inclut parfois un verset qui emploie le nom hébreu de Dieu. Matthieu 3 : 3 en est un exemple. Ce verset dit : «(…) Une voix qui crie dans le désert : "Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers.» Matthieu citait Isaïe 40 : 3 et il l'appliquait à Jean le Baptiste qui préparait la voie pour Jésus. Isaïe 40 : 3 employait le nom hébreu de Dieu. Pourtant, lorsque Matthieu a cité le verset il a appliqué celui-ci à Jésus en employant le mot grec pour Seigneur. Toutefois, la «Traduction du monde nouveau» dit : «Écoute! Quelqu'un crie dans le désert : "Préparez le chemin de Jéhovah, rendez droites ses routes.» Là encore, le texte grec, duquel la «Traduction du monde nouveau» a été traduite, emploie le mot grec pour Seigneur et non pas le nom hébreu de Dieu.
Parfois, pourtant, le nom hébreu de Dieu ne se trouve pas dans le verset qui est cité de l'Ancien Testament. En Romains 14 : 11, l'apôtre Paul dit : «(…) Aussi vrai que je vis, dit le Seigneur, tout genou fléchira devant moi et toute langue rendra gloire à Dieu.» Paul citait Isaïe 45 : 23 qui dit : «Je le jure par moi-même, (…) Tout genou fléchira devant moi, toute langue jurera par moi.» Le nom hébreu de Dieu n'est pas dans ce verset de l'Ancien Testament cité par Paul, bien qu'Isaïe dise que c'était là des mots prononcés par Dieu Lui-même. Donc, Paul savait que c'était Dieu qui disait : «devant moi tout genou pliera.» Cet acte d'adoration appartient exclusivement à Dieu. Car en Romains 14 : 11, Paul dit que c'était Dieu qui parlait. Toutefois, la «Traduction du monde nouveau» dit : «Aussi vrai que je vis, dit Jéhovah, devant moi tout genou pliera, et toute langue reconnaîtra Dieu ouvertement.» (Notons que la «Traduction du monde nouveau» emploie des guillemets de citation supplémentaires pour montrer que c'est Dieu qui parle.)
Or, l'apôtre Paul répète cette citation en Philippiens 2 : 10, 11. Il dit : « afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse, (…) et que toute langue confesse que le Seigneur, c'est Jésus Christ, à la gloire de Dieu le Père ». Paul disait que le culte qui appartenait seulement à Dieu dans l'Ancien Testament devait aussi être rendu à Jésus. Les traducteurs n'ont pas voulu employer le mot Jéhovah parce que ce verset fait référence à Jésus. Alors la «Traduction du monde nouveau» dit : « afin qu'au nom de Jésus tout genou plie (…) et que toute langue reconnaisse ouvertement que Jésus Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père ». Dans ce verset ils ont omis les guillemets de citation comme si le verset n'était pas de l'Ancien Testament. (Dans leur version de la Bible avec références (1995), ils mentionnent Isaïe 45 : 23 comme étant la source de Romains 14 : 11, quoiqu'il n'y ait pas de référence à Isaïe pour Philippiens 2 : 10, 11.) Ils oublient que ce culte à l'égard de «tout genou fléchissant» appartient exclusivement à Dieu.
Les suppositions des traducteurs
Les traducteurs de la «Traduction du monde nouveau» prétendent que dans les manuscrits originaux contenant le Nouveau Testament, le nom de Dieu en hébreu était écrit en caractères hébraïques. Ils assurent que les rédacteurs originaux avaient lu leurs Bibles en hébreu, et par conséquent employaient le nom de Dieu en hébreu et qu'ils auraient de ce fait copié le nom en hébreu tandis qu'ils écrivaient le Nouveau Testament en grec. En conséquence ces traducteurs devraient nous expliquer pourquoi aucun des 5.000 anciens manuscrits grecs que nous possédons aujourd'hui ne contient le nom de Dieu en hébreu. Ils expliquent ce fait en disant que de faux enseignements auraient été répandus entre 70 à 170 ans après la mort de Jésus. Ils prétendent encore que ces faux enseignements se sont opposés à l'emploi du nom de Dieu en hébreu et que cela aurait entraîné l'utilisation du mot Seigneur dans tous les manuscrits grecs du Nouveau Testament existant alors. Ils disent que des scribes trompeurs et négligents ont modifié la Bible. Mais cette explication suscite deux formes de commentaires.
Aucune preuve manuscrite de quelque sorte n'indique que le nom hébreu de Dieu ait été employé dans le Nouveau Testament. Dans plus de 5.000 manuscrits anciens, aucune référence au fait que les lettres hébraïques du nom de Dieu auraient été employées. Il n'existe aucune indication que les lettres hébraïques aient été changées pour des lettres grecques. Le seul mot qui apparaît est Seigneur. 170 ans après la mort de Jésus, l'Église s'était propagée de la Judée en l'Asie, de l'Europe en l'Afrique. Si ce remplacement avait été fait, cela veut dire que tous les manuscrits, au nombre de plusieurs milliers se trouvant sur trois continents, ont été altérés. C'est une chose difficile à imaginer, puisque nous avons des manuscrits grecs qui ont été écrits entre 70 à 170 ans après la mort de Jésus, lesquels manuscrits ne contiennent nullement le nom de Dieu en hébreu.
Dans tous les écrits des premiers chrétiens, il n'y a aucune seule mention faite à propos d'un faux enseignement qui aurait provoqué ce remplacement dans le Nouveau Testament. Un tel remplacement aurait à l'évidence causé un immense débat chez les premiers chrétiens. Nombreux étaient ceux qui avaient déjà beaucoup souffert pour l'Évangile. Pourquoi n'auraient-ils alors rien opposé à de simples scribes qui auraient décidé de changer la Bible. Les écrits des premiers chrétiens, mais également ceux des historiens profanes, auraient de toute évidence fait mention du conflit qui serait immanquablement survenu après un tel changement.
Les versions hébraïques
Si aucun ancien manuscrit grec du Nouveau Testament ne contient le nom hébreu de Dieu, alors comment les traducteurs de la «Traduction du monde nouveau» justifient-ils l'emploi du nom Jéhovah dans le Nouveau Testament ? En guise de preuve, les traducteurs ont rassemblé un grand nombre de versions hébraïques qui emploient le nom de Dieu. Dans la plupart des cas, dans les versets où ces versions hébraïques emploient le nom hébreu de Dieu, la «Traduction du monde nouveau» emploie le nom Jéhovah.
L'une des version hébraïque est le Nouveau Testament traduit pour des chrétiens parlant et lisant l'hébreu. Ce n'est pas le Nouveau Testament écrit en hébreu. Les versions hébraïques ont été traduites des mêmes textes grecs employés pour toutes les autres traductions du Nouveau Testament. Dans aucun de ces textes grecs nous ne pouvons lire le nom de Dieu en hébreu. Les versions hébraïques ne peuvent nous donner davantage d'informations au sujet des manuscrits grecs originaux -- desquels ces versions ont été traduites -- que ceux-ci ne peuvent nous donner. Pas plus qu'il n'existe d'anciens textes des versions hébraïques. Les versions hébraïques citées par les auteurs de la «Traduction du monde nouveau» ont elles-mêmes été traduites entre l'an 1.385 et l'an 1.979 de notre ère. Les versions hébraïques ne sont pas des manuscrits anciens qui viennent des premières années de l'histoire de l'Église. Elles ne sont indubitablement pas aussi vieilles que les manuscrits grecs anciens du Nouveau Testament.
Les rédacteurs de la «Traduction du monde nouveau» ont employé des versions hébraïques comme si ces dernières séparaient l'identité du Seigneur de celle de Jéhovah. Pourtant, cela n'est pas vrai. Lorsque nous lisons certaines de ces versions hébraïques, il est apparent que les traducteurs hébreux ont fait exactement le contraire et qu'ils ont employé le nom de Dieu pour montrer que Jésus est le Messie Juif. Par exemple, sept de ces versions hébraïques ont employé le nom hébreu de Dieu en 1 Pierre 3 : 15. La «Traduction du monde nouveau» aurait employé Jéhovah dans ce verset que celui-ci se lirait ainsi : « Mais sanctifiez le Christ comme Jéhovah dans vos cœurs. » Dans un autre exemple intéressant provenant d'une version hébraïque, quand les règles grammaticales employées par les traducteurs sont appliquées, Actes 26 : 15 se lit ainsi : " Jéhovah Dieu a dit " Je suis Jésus que tu persécutes. » Ces versions hébraïques nous démontrent réellement que Jésus est le Messie et qu'il est identifié pleinement avec Dieu, plutôt que de présenter que Jésus et Jéhovah comme distinctement différents.
Une autre question se pose si les rédacteurs originaux du Nouveau Testament ont employé le nom hébreu de Dieu. Nous avons besoin de nous demander combien de fois (et dans quel verset) le nom de Dieu a été employé. Les traducteurs de la «Traduction du monde nouveau» disent que le nom hébreu de Dieu a été employé 237 fois dans le Nouveau Testament. Mais lorsque nous lisons la Traduction du monde nouveau, il est évident que la sélection de ces 237 versets dépend davantage du sens de ces versets que de ce qui est réellement écrit dans les manuscrits anciens. Les versets qui ont été le plus fréquemment changés de Seigneur à Jéhovah étaient ces versets qui identifient une qualité qui peut seulement être vraie de Dieu.
Pourquoi les Témoins de Jéhovah imposent-ils le nom Jéhovah dans le Nouveau Testament ?
Une raison simple explique bien pourquoi les Témoins de Jéhovah souhaitent une Bible qui emploie Jéhovah plutôt que Seigneur en de nombreux versets du Nouveau Testament. Ils croient que Jésus est simplement le premier fils créé de Dieu ; ils ne veulent pas que leur Bible identifie Jésus comme étant égal au Dieu de l'Ancien Testament. Ils désirent donc une Bible avec un Nouveau Testament qui fasse une distinction entre Seigneur et Jéhovah. Si le Nouveau Testament identifie Celui se trouvant sur le trône comme étant le «Seigneur Dieu Tout-Puissant» (Révélation (Apocalypse) 11 : 17), cela implique que le Seigneur Jésus est bien le «Dieu Tout-Puissant.» Pareillement, l'Ancien Testament fait souvent des déclarations qui peuvent être formulées seulement au sujet de Dieu. Si le Nouveau Testament cite un verset de l'Ancien Testament qui emploie le nom de Dieu en hébreu, mais qu'il s'applique à Jésus en tant que Seigneur, cela nous montre que le rédacteur du Nouveau Testament identifiait Jésus avec le Dieu de l'Ancien Testament. C'est ce que Paul a fait lorsqu'il a cité Isaïe 45 : 23, tout en l'appliquant à Jésus. Les témoins de Jéhovah exigent que leur Bible se lise «Jéhovah le Dieu Tout-Puissant» en Révélation (Apocalypse) 11 : 17 et en de nombreux autres versets semblables. Ainsi, ils se refusent à appliquer à Jésus dans le Nouveau Testament une citation de l'Ancien Testament qui emploie le nom hébreu de Dieu.
Évaluation de la «Traduction du monde nouveau»
Nous disons qu'une bonne traduction nous communique les pensées exactes des rédacteurs originaux de la Bible. Les rédacteurs de l'Ancien Testament ont employé le nom de Dieu plus de 6.800 fois. Une bonne traduction de la Bible devrait employer le nom de Dieu dans l'Ancien Testament. Malheureusement, de nos jours, de nombreuses traductions de la Bible ne le font pas. Toutefois, la «Traduction du monde nouveau» emploie le nom de Jéhovah plus de 6.800 fois dans l'Ancien Testament. Dans ce domaine, la «Traduction du monde nouveau» nous a correctement communiqué la signification intentionnelle des rédacteurs originaux.
Les traducteurs de la «Traduction du monde nouveau» ont employé Jéhovah 237 fois dans le Nouveau Testament. Il n'y a pas de preuve provenant des manuscrits grecs du Nouveau Testament qui démontrent que le nom hébreu de Dieu ait jamais été employé. Cependant, si le nom hébreu de Dieu a été employé, alors surgit le besoin d'une explication concernant sa suppression. Et il n'existe aucune donnée historique au sujet de quelque débat que ce soit parmi les premiers chrétiens à propos de la suppression du nom hébreu de Dieu dans leurs Écritures. Les traducteurs de la «Traduction du monde nouveau» trompent leurs lecteurs. Sans aucune preuve manuscrite ou historique, ils ont changé le mot Seigneur -- tel qu'il avait été écrit par les rédacteurs inspirés du Nouveau Testament -- pour Jéhovah, et ce dans 237 versets.
Nous trouvons aussi de sérieuses incohérences dans l'emploi du nom de Jéhovah par les traducteurs dans le Nouveau Testament de la Traduction du monde nouveau. Les traducteurs ont déclaré qu'ils inséreraient Jéhovah lorsqu'un verset de l'Ancien Testament employant le nom hébreu de Dieu était cité. Dans presque tous les cas, ils ont suivi cette règle. Pourtant, alors que 1 Pierre 3 : 15 cite un verset de l'Ancien Testament employant le nom hébreu de Dieu, le nom de Dieu est omis parce qu'il identifierait alors Jésus avec Dieu. Quand Philippiens 2 : 10, 11 applique des qualités à Jésus qui ne peuvent être attribuées qu'à Dieu, ils ne reconnaissent pas que le verset est une citation de l'Ancien Testament.
Les traducteurs sont tout aussi inconséquents dans leur emploi des versions hébraïques. Dans presque tous les cas, lorsqu'une version hébraïque emploie le nom de Dieu en hébreu, ils insèrent Jéhovah dans le verset du Nouveau Testament. D'autre part, même si sept versions hébraïques emploient le nom hébreu de Dieu en 1 Pierre 3 : 15, ils n'insèrent toujours pas Jéhovah dans ce verset tel que nous l'avons vu ci-dessus. Si les traducteurs avaient inséré le nom Jéhovah dans ce verset, celui-ci aurait identifié Jésus avec Jéhovah. Toutefois, les traducteurs de la «Traduction du monde nouveau» ont évité de procéder à cette identification dans leur propre traduction.
Dans certains passages, des mots ont été vraiment insérés pour changer la signification de la Bible. En parlant de Jésus, Colossiens 1 : 16 dit : « car en lui tout a été créé, dans les cieux et sur la terre. » Parce que les Témoins de Jéhovah croient que Jésus a été créé comme premier fils du Père, ils ont ajouté le mot «autre» dans ce verset. Le mot «autre» a été inséré quatre fois dans ce chapitre pour qu'ainsi ils puissent enseigner que Jésus a été créé. Dans les versets 16 et 17, la «Traduction du monde nouveau» dit : « (…) Toutes les [autres] choses ont été créées par son intermédiaire et pour lui. Il est aussi avant toutes les [autres] choses, et par son moyen toutes les [autres] choses ont reçu l'existence. »
Parfois les traducteurs de la «Traduction du monde nouveau» donnent à un même mot de la langue originale grecque deux significations différentes pour qu'ainsi ils n'identifient pas Jésus avec Jéhovah. Le Nouveau Testament grec emploie un seul mot pour communiquer «culte» (ou adoration). Pourtant, quand la «Traduction du monde nouveau» emploie ce mot au sujet du Seigneur Jésus, ils le traduisent par «obéissance.» Quand ils traduisent le même mot au sujet de Jéhovah, ils le traduisent par «culte» (ou adoration).
Lorsque nous lisons la «Traduction du monde nouveau» des Témoins de Jéhovah, il est évident qu'ils ont publié une Bible pour les besoins de l'enseignement de leur propre doctrine. Ils ont ainsi changé la signification des manuscrits grecs anciens les plus authentiques du Nouveau Testament. La «Traduction du monde nouveau» a échoué sur le test qui dit que les meilleures traductions de la Bible en français nous communiqueront exactement les pensées des rédacteurs originaux des parties hébraïques et grecques de la Bible, et ce de manière à ce que celles-ci soient facilement compréhensibles. La «Traduction du monde nouveau» ne traduit pas correctement ce que les rédacteurs du Nouveau Testament disaient de Jésus.